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Histoire de Montigny-lès-Cormeilles

Source d'inspiration de nombreux peintres, Montigny-lès-Cormeilles est une ville chargée d'Histoire.

Emplacement

Les premières traces écrites révélant l'existence de la commune remontent au Haut Moyen-Âge. Charlemagne cède Montigny à l'abbaye de Saint-Denis qui en reste propriétaire jusqu'à la Révolution française.

En 862, l'abbaye de Saint-Denis possède des vignobles à "Montiniacus", le nom de la commune à l'époque. Jusqu'à la Révolution française, le territoire ignymontain appartient à trois seigneuries. Le fief le plus étendu était tenu par les clercs de l'Abbaye de Saint-Denis, les deux autres étaient partagés par la seigneurie de Montmorency.

Montigny s'étend alors de la Seine à la chaussée Jules-César, avant d'être réduit à deux reprises : tout d'abord lors de la création de Beauchamp en 1922, avec la cession votée par la Chambre et le Sénat des terres situés entre la voie ferrée Paris-Nord et la chaussée Jules César ainsi que le château de la Chesnaie ; puis une seconde fois, le 8 décembre 1950, Montigny céda des terrains à l'ouest de la RN 192 rattachés à La Frette-sur-Seine. Jusqu'en 1922, Montigny s'étendait sur une superficie de 433 hectares, contre 407 hectares aujourd'hui.

Une histoire agricole

Pendant tout le XIXe siècle, Montigny est avant tout une commune agricole.En 1823, près de la moitié de la commune est constituée de terres labourables. La superficie restante est composée de bois, de vignes et d'autres surfaces agricoles ou non. On cultive à l'époque surtout des pommes de terre, mais aussi du froment, de l'avoine et de l'orge. La vigne connaît une régression brutable à la fin du XIXe siècle, passant de 43 hectares en 1823 à 8 hectares en 1892. Les pieds de vigne sont remplacés par des arbres fruitiers : en majorité des châtaigniers, des groseillers, des pommiers, des poiriers, des pruniers et des cerisiers.

Au milieu du XIXe siècle, hormis l'agriculture et la viticulture à la belle saison, la population ignymontaine travaillait essentiellement aux plâtrières de Paris (le gypse est une ressource importante de la commune), à la briquetterie d'Auguste Bordier (qui produira jusqu'à 15 000 briques par jour et comptera 40 ouvriers vers 1900) ou à la construction du fort de Cormeilles (1875). L'élevage d'animaux de ferme et de basse-cour reste limité. Quelques éleveurs possèdents des vaches. Au lendemain de la Second Guerre mondiale, l'expoitation de M. et Mme Giraud au village a compté jusqu'à 15 vaches et une production de 200 litres de lait par jour.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'apiculture est présente à Montigny. La famille Daire possède jusqu'à 120 ruches, allée Watteau.

L'arrivée du chemin de fer

Comme toutes les villes de la vallée de Montmorency, Montigny connaîtra un tournant et un essor important avec l'arrivée de la première ligne de chemin de fer. Le 20 juin 1846 est inaugurée la ligne Paris-Pontoise mais ce n'est qu'un an plus tard que les stations d'Ermont, Franconville et de la Patte d'Oie d'Herblay (l'actuelle gare de Montigny-Beauchamp) sont réalisées. En 1894, une seconde ligne dessert Montigny, celle d'Argenteuil-Mantes inaugurée en juin 1892.

Sources : Histoire de Montigny-lès-Cormeilles, de Robert Hue ; Montigny lès Cormeilles en 1900, de Michel Bouttefroy et Emmanuelle-Anne Fernandez.

Du village à la ville

La population de Montigny est passée de 369 habitants en 1801, lorsque la commune était encore très agricole, à 791 en 1901. Une population encore multipliée par quatre entre 1901 et 1936 (2389 habitants). La véritable évolution démographique intervient entre 1968 et 1983. La ville compte alors 14 649 habitants. Le 10 novembre 1965, un arrêté préfectoral – s’inscrivant dans les objectifs du schéma d’aménagement régional - annonce l'ouverture d'une première enquête d'utilité publique portant sur l’aménagement de 52 hectares de terrains pour construire 2500 logements. Le conseil municipal de l'époque juge le projet injustifié et souhaite stopper l'accroissement de la population parisienne.

Après plusieurs mois d'échanges et d'âpres négociations, le maire de l'époque Robert Mulot et le conseil municipal votent la création de la ZAC Les Frances le 10 septembre 1971 avec un programme immobilier de 3600 logements échelonné sur trois ans, pour répondre comme la plupart des communes de banlieue parisienne à la demande de logements. En 1976, 2059 logements seulement sont achevés et en 1979 Robert Hue, devenu maire deux ans plus tôt, obtient une dédensification du projet : à la place de 14 tours prévues initialement 400 pavillons seront réalisés, 50 logements locatifs et 165 logements collectifs locatifs de faible hauteur. Le plan d'aménagement inclut la réalisation d'un supermarché en 1974 (à l'époque Continent, actuellement Carrefour) et d'importants équipements (COSEC, gymnase et terrain stabilisé Pierre-Carlier, Centre Picasso, piscine...) ainsi que quatre groupes scolaires (Henri Matisse en 1975, Georges-Braque en 1976, Paul Cézanne en 1978 et Van Gogh en 1983) et d'un collège d'enseignement secondaire (CES) en septembre 1974, l'actuel collège Camille Claudel.

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